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La promession, une alternative funéraire venue du froid

Lucie Trotignon
Lucie Trotignon

Funeral planner - Fondatrice d'Agapè

promession alternative funéraire venue du froid

C’est la volonté de funérailles plus respectueuses de l’environnement qui est à l’origine de la promession. Mais en quoi consiste cette technique funéraire innovante et récente, ou le froid devient une alternative écologique ?

Le principe de la promession

La promession, ou lyophilisation, est une technique conçue par le docteur Suzanne Wiigh-Mäsak en 1999, en Suède. Elle consiste en une réduction du corps grâce au froid. Le corps devient ainsi une fine poussière, remise à la famille dans une urne. Elle pourra être inhumée à faible profondeur ou crématisée.

Suzanne Wiigh-Mäsak avait pour objectif de développer une alternative combinant une crémation écologique et une inhumation. En effet, la promession permet d’inhumer uniquement les restes organiques du corps. Ils se transformeront en compost en 10 à 12 mois. De plus, la promession n’émet pas de CO2, ou de rejets toxiques, et elle ne demande qu’une faible quantité d’énergie. Elle permet même un recyclage des métaux présents dans le corps (issus, par exemple, des prothèses).

«  Mon idée est de combiner les connaissances biologiques avec une manière digne et éthiquement correcte de se souvenir de ses proches. Les principes fondamentaux [de la promession] sont la conservation après la mort sous forme organique et l’enfouissement à faible profondeur dans un sol vivant, qui nous convertit rapidement en terreau. […] Nous devons essayer d’adopter une approche plus naturelle de notre vie et de notre mort. »

Suzanne Wiigh-Mäsak
promession écologie

Comment se déroule la promession ?

Pour commencer, on congèle le corps du défunt à -18 °C durant environ 10 jours. Puis, plongé dans de l’azote liquide, à -196 °C, il devient très friable. L’utilisation d’une table vibrante va ensuite le transformer en de fines particules. Pour finir, un puissant aimant retire les résidus métalliques du corps. À l’issue du procédé, une urne biodégradable remise à la famille contient uniquement la poussière organique du défunt.

Une crémation verte 

Inhumée, cette poussière retournera à la terre rapidement. En effet, étant uniquement constituée de matières organiques, puisque la promession retire toute trace d’eau du corps, cette poussière est facilement compostable. De plus, les résidus métalliques peuvent être recyclés.

promession

La promession dans le monde

En Suède, berceau de la promession, c’est l’entreprise du Docteur Wiigh-Mäsak, Promesa Organic AB, qui applique depuis 2001 cette technique brevetée.

Acceptée en Angleterre, en Afrique du Sud et en Corée du Sud, cette alternative funéraire est à l’étude aux États-Unis, au Canada, en Allemagne et aux Pays-Bas.

Et en France

Aujourd’hui, la France n’autorise pas la promession, puisque les deux méthodes funéraires sont la crémation et l’inhumation. Mais la question fut soulevée en 2016, et Jean Leonetti, député, déclarait alors que l’autorisation de ce procédé « soulèverait des questions importantes » en raison de « l’absence de statut juridique » des particules restantes. Néanmoins, face à l’urgence climatique et à la nécessité de trouver des alternatives plus écologiques à nos pratiques funéraires actuelles, on peut espérer avoir un jour la possibilité de choisir la promession.

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